Choisir un instrument

Les jumelles sont un instrument idéal pour le débutant qui veut d’abord découvrir le ciel dans sa globalité, et apprendre à situer les objets les plus connus. Elles ont en outre l’avantage de n’exiger aucun entretien, d’être facilement transportables et d’être immédiatement opérationnelles.

On trouve d’excellentes jumelles dédiées à l’astronomie, dans des diamètres allant de 60 mm à 100 mm mais leur prix est vite important et leur poids impose l’utilisation d’un trépied. Grâce à leur champ de vision important, elles assurent une découverte du ciel vraiment spectaculaire et souvent détaillée. De par le fait qu’elles n’inversent pas l’image (contrairement aux lunettes et télescopes) elles sont moins perturbantes pour le débutant.

Jumelles “Astro”

Plus modestement, et avec une mise de fonds bien réduite, on peut débuter la découverte du ciel grâce à des jumelles de diamètre compris entre 40 mm et 50 mm et avec un grossissement entre 8 et 10. Elles seront d’une manipulation plus aisée puisqu’on peut, avec elles, se passer d’un support, ou se bricoler un support sommaire, mais efficace (un manche à balai sur lequel on a cloué une planchette qui servira de support).

Jumelles classiques

Une originalité arrivée récemment sur le marché : les “yeux de hibou”, qui donnent un champ immense avec un grossissement de 2 à 2,5. Mais leur prix et leur spécificité en font plus une curiosité qu’un outil de découverte, ou un petit plaisir que se fera l’amateur chevronné pour se changer des observations de champs microscopiques.

Jumelles “yeux de hibou”

Pourtant la décision d’acquérir un instrument de plus gros diamètre et plus performant arrive souvent assez vite. Le choix alors se révèle plus complexe qu’on le pense habituellement. Plusieurs facteurs vont entrer en ligne de compte, le plus évident (plus gros sera le diamètre plus je verrai de choses peu lumineuses car lointaines…) n’étant pas le plus décisif, en fin de compte.

Voici un petit tableau qui s’efforce de clarifier les choses :

collimation : action d’aligner rigoureusement les miroirs (primaire et secondaire)

turbulence : instabilité de l’air due à des différences de température et créant des déformations des images

Ne pas oublier surtout des considérations telles que :

– quelle est la qualité du ciel sur mon lieu d’observation ?

– de quel espace de rangement (et de transport) je dispose ?

– serai-je capable de mettre en place mon instrument, sans l’aide d’une autre personne ?

Enfin, ne pas oublier que les membres d’un club d’astronomie près de chez vous seront ravis et bien placés pour discuter avec vous de vos besoins et vous aider à bien définir votre futur achat.

 

Quelques critères qui peuvent aider votre choix entre une lunette astronomique (réfracteur) et un télescope (réflecteur)

 

Les 6 avantages de la lunette astronomique :

  • La lunette astronomique est un objet solide et robuste. Une fois l’alignement initial réalisé (en usine), il ne sera plus nécessaire de procéder à un nouveau réglage.
  • La lunette nécessite très peu d’entretien, l’air ne circulant pas à l’intérieur du tube.
  • Du fait qu’elle est hermétique, elle est peu affectée par la turbulence de l’air à l’intérieur du tube. Ceci permet d’obtenir des images plus nettes et plus stables que les télescopes.
  • Les prix assez bas pour les petits diamètres (jusqu’à 80 ou 90 mm) : de 60 € à environ 350 € pour une qualité très acceptable pour débuter.
  • Excellente pour l’observation planétaire grâce à des focales généralement longues.
  • Les modèles courts permettent de pratiquer l’observation terrestre (nature, oiseaux) en sus de l’observation astronomique, en y ajoutant un prisme redresseur.

 

Les 4 inconvénients de la lunette astronomique :

Bien que l’on fabrique encore d’excellentes lunettes, les inconvénients de ce type d’appareil ont largement freiné la construction de très gros réfracteurs dans le domaine de la recherche en astronomie.

  • La lunette d’astronomie subit un effet appelé aberration chromatique (dispersion des couleurs). Cet effet produit une sorte d’arc-en-ciel autour de l’image observée. On le limite en complexifiant l’objectif (doublet, triplets…), ce qui a un coût.
  • Le verre de la lentille ne laisse pas passer toutes les longueurs d’onde lumineuse de manière égale (les rayons ultra-violets en particulier).
  • La lunette astronomique n’est pas bien adaptée pour observer le ciel profond, à cause du diamètre limité de son objectif.
  • A diamètre égal, la lunette donne des images plus fines qu’un télescope, mais avec un prix qui devient vite exorbitant.

 

Les 6 avantages des télescopes réflecteurs :

  • Le télescope ne subit aucune aberration chromatique car la lumière que réfléchit le miroir ne souffre d’aucune dispersion.
  • Le coût de fabrication d’un télescope est bien moindre qu’une lunette.
  • A prix égal, un télescope aura un diamètre nettement supérieur et collectera donc plus de lumière. Par conséquent, le télescope est bien adapté à l’observation du ciel profond (Nébuleuses, galaxies, amas globulaires…).
  • Les télescopes Newton à monture Dobson ont une mise en station simplifiée.
  • La position en fond de tube protège le miroir des télescopes de type Newton contre la buée et le gel.
  • Le système optique des Schmitt-Cassegrain et Maksutov leur permet d’être compacts.

 

Les 6 inconvénients des télescopes réflecteurs :

  • Assez encombrants s’ils doivent être transportés.
  • Plus sensibles aux turbulences atmosphériques que les lunettes (pour les modèles à tube ouvert).
  • Collimation (parfois difficile), devant être faite régulièrement, surtout lorsque le télescope est transporté.
  • Aberration optique: la coma, qui donne une sorte d’aspect de “comète” à l’objet observé.
  • Au-delà de 200mm de diamètre les tubes commencent à devenir vraiment encombrants, chers et lourds.
  • Ces types de télescopes ne sont pas adaptés à l’observation terrestre.