Jean-Pierre Maillard

Astrophysicien à l’Institut d’astrophysique de Paris (IAP-CNRS-SU), directeur de recherche émérite au CNRS, Jean-Pierre Maillard a consacré une grande partie de sa carrière à la conception et à la mise en œuvre d’instruments dédiés à l’observation du ciel en « spectroscopie infrarouge à haute résolution dite par transformation de Fourier ». Il a d’abord conçu un spectromètre par transformation de Fourier pour le télescope Canada-France-Hawaï au vu des qualités en infrarouge de cet instrument situé à 4.200 mètres d’altitude sur la grande île de Hawaï. Il a ensuite fait évoluer cet instrument en spectro-imageur, doté d’une caméra infrarouge, ce qui a donné BEAR (Bidimensional Experience with Array Receiver) installé au foyer du télescope Canada-France-Hawaii. De ce fait, il a résidé plusieurs années à Hawaï pour contribuer à la mise en service du télescope CFH (Canada-France-Hawaï).

Ses spécialités : Spectro-imagerie infrarouge,  Interféromètrie, Milieu interstellaire, Centre galactique… Il a, grâce à l’instrumentation qu’il a développée, fait beaucoup d’études sur la composition chimique des atmosphères planétaires (principalement Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Titan), des atmosphères des étoiles froides (types K et M), des nébuleuses planétaires, du milieu interstellaire, de l’environnement du Centre Galactique, tout cela  par spectroscopie. Il a aussi fait des observations sismologiques sur Saturne, qui avaient été précédées de ce même type d’observations avec succès sur Jupiter, mais aucune détection n’a pu être réalisée sur Saturne. Il a également appliqué cette recherche sur l’étoile Procyon.

Parmi les très nombreuses thèses a dirigées, notons celles de deux doctorants sur : 1) Etude de la cinématique et de la population stellaire du Centre Galactique. et 2) Méthodes de détection du spectre des oscillations acoustiques des planètes géantes : application à Saturne.

Il a aussi été membre du jury lors de nombreuses soutenances de thèses, notamment sur des sujets relatifs à l’imagerie interférométrique infrarouge (développée par lui-même) et sur les perspectives pour l’observation interférométrique du Centre Galactique : le projet GRAVITY.

Ses recherches sur les milieux stellaires et planétaires ont notamment porté sur le dépouillement des données de spectroscopie infrarouge des impacts de la comète Shoemaker-Levy 9 qui s’était écrasée en plusieurs morceaux sur Jupiter en juillet 1994. Article sur des observations de nébuleuses planétaires en spectro-imagerie infrarouge.  Préparation de futures observations sismologiques de Saturne.

Enfin, en tant qu’auteur et/ou co-auteur, il a publié plus de 450 articles dans les revues spécialisées d’astrophysique, plus quelques articles de vulgarisation dans La Recherche.

Il a publié récemment un pdf sur « Mesurer la distance des étoiles, de l’Antiquité au XXI° siècle ». Cliquez sur l’image pour y accéder

Conférence de Jean-Pierre Maillard à l’espace Mendès-France à Poitiers le 18 février 2020 sur la mesure des distances aux étoiles :